Jean-Henri Fabre

Si Micropolis, la cité des insectes est située à Saint-Léons, dans l'Aveyron, ce n'est pas le fruit du hasard

C’est effectivement dans ce village qu’est né, le 21 décembre 1823, le célèbre entomologiste Jean-Henri Fabre.

 

Maison natale de Jean-Henri Fabre

À quelques pas de Micropolis, empruntez la passerelle qui mène au village et partez sur les traces du père de l’entomologie moderne. Patrimoine et nature sont au rendez-vous !
Vous pourrez ainsi découvrir le mode de vie traditionnel d’une famille du XIXème siècle en Rouergue. Mais ce n’est pas tout ! Grâce au jardin et à la salle d’exposition attenante, les inventions très ingénieuses de Jean-Henri Fabre n’auront plus de secret pour vous. Une collection de ses ouvrages les plus importants ainsi qu’une très belle exposition d’insectes naturalisés complèteront cette riche visite. Vous pourrez la poursuivre au jardin d’insectes situé tout près dans le village. La mare, les nichoirs et autres abris pour petites bêtes favorisent leur observation au sein d’un environnement préservé, proche de celui que connu pendant son enfance notre célèbre entomologiste !

Jean-Henri Fabre : quelques mots sur sa vie et son œuvre

Né à Saint Léons en 1823, d’une famille très modeste, Jean-Henri Fabre est devenu l’un des plus grands naturalistes de tous les temps. Il était aussi un écrivain et un poète reconnu, un aquarelliste de talent et l’un des derniers encyclopédistes français.
J. Rostand disait ainsi de lui : « Jean-Henri Fabre est un grand savant qui pense en philosophe, vit en artiste, sent et s’exprime en poète ». C’est la raison pour laquelle il est encore, à l’aube du troisième millénaire, enseigné aux enfants japonais dès leur plus jeune âge.

1 - Une enfance mouvementée

Jean-Henri Fabre est né le 21 décembre 1823 dans le petit village de Saint-Léons en Lévézou, au cœur du département de l’Aveyron. Dès son plus jeune âge, curieux, vif d’esprit, Jean-Henri Fabre est fasciné par la nature et les insectes qu’il ne se lasse pas d’admirer. Il est aidé dans son apprentissage par le curé du village qui lui donne ses premières leçons de zoologie. En 1834, sous le poids des difficultés financières, la famille Fabre quitte Saint-Léons. Antoine Fabre, le père de Jean-Henri, décide de tenter sa chance en ville où il subit échec sur échec, d’abord à Rodez puis à Aurillac, Toulouse, Montpellier et enfin Avignon où la famille finit par se fixer. Bien que son enfance soit bousculée et ses études morcelées, Jean-Henri n’en garde pas moins le goût d’apprendre.

Lors de leur passage à Montpellier, il est contraint de quitter le foyer familial et les bancs de l’école pour gagner sa vie. Il effectue des petits travaux manuels (vendeur de citrons, ouvrier de chemin de fer…) qui lui permettent de survivre mais surtout d’acheter des manuels scolaires pour s’instruire. À 17 ans, déterminé, Fabre passe en candidat libre un concours pour l’obtention d’une bourse à l’école normale primaire d’Avignon. Reçu premier, il prépare son brevet supérieur et est nommé, à 19 ans, instituteur au collège de Carpentras.

2 - Enseignant autodidacte

Tout en assurant son rôle d’enseignant, c’est en autodidacte qu’il prépare et obtient en quelques années le baccalauréat de lettres et de mathématiques (1846), puis la licence de mathématiques (1847) et de physique (1848).
Suite à ce brillant parcours, il est nommé « régent » de physique à Ajaccio. Ce séjour de 4 années fut révélateur : il rencontre le célèbre botaniste avignonnais Esprit Requien auprès de qui il perfectionne ses connaissances botaniques. Mais surtout, il fait la connaissance d’un des plus grands naturalistes de l’époque, Moquin-Tandon, qui l’influencera grandement dans la suite de sa carrière. À son contact, il décide de se consacrer à sa vocation véritable : l’étude de l’histoire naturelle et des insectes, pour lesquels il est animé d’une authentique passion.

Rapidement, il fera de lui son maître et son initiateur, apprenant par lui le provençal, et devenant, grâce à lui, un naturaliste. En 1852, Fabre est nommé « professeur répétiteur » de physique à Avignon, fonction qu’il occupe pendant 18 ans. Mais sa véritable vocation le conduit irréversiblement vers les animaux et les plantes. Tout en exerçant son professorat, il décide de poursuivre ses études et obtient, en l’espace de deux ans à la fois une licence en sciences naturelles et un doctorat d’état en zoologie et en botanique. De cette époque, en 1855, date ses premières publications sur les insectes. Enseignant au lycée d’Avignon, Fabre assure également des cours du soir, écrit des ouvrages scolaires pour tous les niveaux et sur les sujets les plus divers : la chimie agricole, la géologie, les insectes nuisibles, le ménage… À 40 ans, il est nommé conservateur du Musée Réquien.

3 - En route vers la consécration

Jalousé par son entourage, il est forcé de quitter les cours du soir sous prétexte d’avoir parlé de la fécondation des plantes à des jeunes filles. Également expulsé de son logement, il prend la décision de démissionner de l’enseignement et se retire à Orange avec sa famille. L’abandon de ce poste lui laisse plus de temps libre et lui permet de reprendre ses observations entomologiques et botaniques. Fabre continue à écrire et expédie régulièrement lettre et manuscrits à Charles Delagrave qui devient son éditeur attitré. Grâce à la production des manuels scolaires, il atteint une certaine aisance matérielle qui lui permet d’acquérir la propriété de l’Harmas à Sérignan du Comtat. Là, pendant plus de 35 ans, Fabre se consacre à la passion qui l’anime depuis toujours : l’observation de la nature et surtout l’étude des insectes. Il retrace ses expériences dans les 10 volumes de ses souvenirs entomologiques. L’excellence de ses travaux le conduit, à la fin de sa vie, vers la reconnaissance et la célébrité. Il meurt dans sa maison de l’Harmas entouré de sa famille, à l’âge de 92 ans, le 11 octobre 1915.

L’œuvre de Jean-Henri Fabre
Jean-Henri Fabre, autodidacte, avide d’instruction et désireux de transmettre son savoir, offre à ses lecteurs des ouvrages qui traitent de tous les sujets. Son souhait premier est néanmoins de faire partager sa passion pour les sciences et surtout sa fascination pour les insectes. Sa collaboration avec l’éditeur et ami Charles Delagrave a été des plus fructueuses, permettant la publication de près d’une centaine de manuels scolaires, mais aussi d’ouvrages consacrés à la poésie, la botanique, la mycologie…et les insectes. Vous pourrez en découvrir de nombreux exemplaires lors de votre visite de sa maison natale ainsi que certaines magnifiques éditions étrangères.

En savoir + :

L’Association des Amis de Jean-Henri Fabre, basée à Saint-Léons, existe depuis 1972. Elle se donne pour mission de promouvoir la vie et l’œuvre du célèbre entomologiste.
Contact : Madame Marie-Lise TICHIT   contact@micropolis-aveyron.com

> Jean-Henri Fabre : e-muséum
Vie et œuvre de Jean-Henri Fabre, auteur des célèbres Souvenirs entomologiques. Bibliothèque sonore, Textes intégraux, Correspondance…

> L’Harmas de Jean-Henri Fabre
Muséum d’histoire naturelle de Provence

> Le Naturoptère de Sérignan du Comtat
Centre culturel et pédagogique scientifique, dédié aux insectes, aux plantes et à leur environnement.

> Association des Compagnons de l’Harmas et du Naturoptère
Association dédiée à la promotion et à la valorisation de l’œuvre de Jean-Henri Fabre.